Qui a été fan des devoirs à la maison ? Souvenez-vous des séances de devoir à la maison, parfois pénibles et durant lesquelles vos parents, fatigués, s’énervaient à la maison ! C’est pourtant, c’est un passage obligé dans le processus d’acquisition des notions apprises en classe. Répéter, mettre en application, résoudre un problème, retenir sont le fondement de la pédagogie. Notre rôle, vous l’avez deviné, est de développer l’autonomie de notre enfant, l’accompagner, dédramatiser, motiver… bref, un subtil dosage ! Alors, comment l’aider ? Voici quelques clés.
Pas de devoir à la sortie de l’école
Peut-être vous en souvenez-vous, mais c’est toujours difficile de se concentrer de nouveau sitôt rentré à la maison. Ménagez alors à votre enfant un moment de détente : il a besoin de se défouler. Organisez un goûter et laissez-le jouer un peu. En revanche, l’heure des devoirs doit être fixée à l’avance, si possible être régulière et surtout se tenir dans un contexte d’attention et de réflexion : pas de télé ! Le meilleur endroit ? Au calme.
N’exigez pas sa concentration
Au contraire, travaillez-la ! Demandez-lui de bien regarder et de bien écouter ce qu’il voit ou entend, c’est ce qui lui permettra, de fait, d’intégrer mieux que si vous exigiez qu’il se concentre. Si vous insistez trop, vous obtiendrez l’effet inverse.
Pour les plus petits, proposez des pauses durant lesquelles son esprit pourra s’évader, le bain par exemple. Au besoin, inversez les rôles : vous êtes l’élève, et votre enfant la maîtresse, les devoirs seront plus conviviaux et vous verrez, votre enfant sera plus sévère que vous !
Observez sa manière d’apprendre
Nous n’avons pas tous les mêmes stratégies de mémorisation. 60% d’entre nous ont plutôt une mémoire visuelle, 30 % une mémoire auditive et 10 % une mémoire kinesthésique ou sensorielle (rappelez-vous la madeleine de Proust !) Faites un test avec le mot ‘pomme’. Si votre enfant vous répond, « rouge, verte, jaune », il est visuel ; « craquante », plutôt auditif ; « croquer », il est kinesthésique. A partir de là, vous pourrez l’aider à exploiter au mieux sa mémoire : apprendre en recopiant, apprendre en répétant, avec des gestes…
Vérifiez qu’il a bien compris
On ne retient que ce que l’on comprend. Posez-lui des questions plutôt que de lui faire réciter ses leçons par cœur. S’il ne comprend pas, réexpliquez-lui au besoin en reformulant.
Donnez des outils pour apprendre
Donnez à votre enfant une méthode fiable pour le rassurer : des procédés mnémotechniques par exemple à l’aide de mots-clés ou de phrases-clés. Apprenez-lui à faire des cartes mentales (ou cartes d’idées avec l’idée principale au centre et autour, tout ce à quoi cette idée lui fait penser). Une fois résumée de la sorte, la leçon sera plus rapide à apprendre et vous développerez son esprit de synthèse.
Respectez le contexte dans lequel il apprend
Si votre enfant a besoin de musique pour apprendre, laissez-lui choisir un morceau calme. Cela l’aide peut-être à se concentrer. Certains ont besoin de s’allonger sur leur lit, d’autres restent devant leur bureau… Il n’y a pas de règle, l’important est qu’il se sente bien et que le mettiez en condition pour l’aider à faire ses devoirs à la maison.
Des séances espacées sont également judicieuses, mieux vaut apprendre peu en plusieurs fois que pas du tout !
La répétition, encore et toujours
Profitez du bain, du coucher ou du trajet en voiture le lendemain matin pour lui faire réciter ses leçons sur un mode plus ludique. Posez-lui des questions ouvertes (comment, qui, quoi, où, quand, pourquoi…) pour qu’il trouve de lui-même les réponses, c’est le principe de la maïeutique de Socrate.
Ne communiquez pas votre stress
Ne projetez pas vos propres angoisses, ne vous énervez pas. Pire : ne soulevez aucun doute quant à l’utilité de tel exercice. Le dénigrement ou le manque de confiance envers l’enseignant est mauvais pour l’investissement de l’enfant. Il aura du mal à trouver du sens à ce qui lui est demandé.
Si vous n’êtes pas disponible ou à fleur de peau, demandez à votre conjoint de prendre le relais.
Restez à l’écoute
Votre enfant a besoin d’une sécurité affective, donnez-lui confiance. S’il est fatigué, reportez les devoirs de 30 minutes. Le conflit est stérile.
Alors, pour aider ses enfants à faire ses devoirs à la maison, vous pouvez lui apprendre à s’organiser et lui proposer une bonne méthodologie de travail (ça ne peut d’ailleurs pas faire de mal aux parents). En vous investissant un petit peu, vous contribuerez à une mise en confiance qui l’aidera à acquérir, petit à petit, une vraie autonomie. Et cela facilitera grandement l’apprentissage.
@r.nial Bradshaw
@Unsplached
@Rafael J M Souza
